Gustav Mahler (1860 - 1911)

 

Les 9 symphonies de Mahler - la 10e étant largement inachevée - ont connu un regain d'intérêt à partir des années 1960, le goût pour le néo-réalisme à partir des années 1920 ayant détourné le public et les interprètes de son écriture musicale plus expressionniste. A l'inverse le goût pour le compositeur est devenu tel, au fil des décennies, qu'il est désormais un incontournable dans la programmation des concerts et que ses symphonies sont très systématiquement enregistrées.

 

Ces dernières années, les intégrales se succèdent en disque, souvent d'excellentes qualités. Pendant de nombreuses années ce sont les intégrales effectuées par Rafael Kubelik avec la radio bavaroise et par Bernstein avec différents orchestres qui étaient les repères sinon les seules disponibles. Depuis, Sinopoli, Svetlanov, Tilson-Thomas, Abbado, Chailly, Boulez, Gergiev, Nott, Jansons, etc ... ont enregistré des intégrales ou quasi-intégrales. Tous ces enregistrements proposent des lectures globalement réussies sinon enthousiasmantes, aussi grâce à des orchestres souvent exceptionnels et de belles prises de son. Selon sa vision de chaque œuvre, celle que propose chaque chef sera plus ou moins appréciée. Cela ne remet pas en cause l'attrait d'autres interprétations, contrairement à ce que pourrait souvent laisser penser la critique musicale en France qui aime à distribuer les bons et mauvais points et parler de ratage lorsqu'elle ne  se retrouve pas dans l'esthétique qu'elle attend.

 

Sans chercher à avoir une intégrale par un même chef, voici quelques enregistrements aux qualités que l'on a envie de présenter.

 

Symphonie n°1 "Titan"

Achevée en 1888, cette première symphonie de Mahler comptait initialement cinq mouvements, mais se retrouve ramenée à quatre, à la suite d'un remaniement en 1896. Elle est assez mal accueillie par la critique  de l'époque, alors qu'elle est devenue aujourd'hui un classique, célèbre notamment pour son troisième mouvement qui reprend le thème de Frère Jacques, joué à la contrebasse dans une tonalité mineure.

Il y aurait au moins 250 enregistrements effectués de cette symphonie.

 

Kirill Kondrachine

Orchestre symphonique de la NDR                                      1981

Ce live est le témoignage imprévu de l'ultime concert donné par le chef russe, le 7 mars 1981 à Amsterdam, puisqu'il et décédé dans la nuit suivant ce concert et qu'en outre il n'était pas le chef initialement programmé pour cette soirée. Ce concert bénéficie de l'acoustique extraordinaire de la salle du Concertgebow à Amsterdam et d'une bonne prise de son de concert, seul le finale pâtit d'un son plus écrasé et flou par moments. Ainsi, excepté les quelques toux de spectateurs et les quelques petites imperfections de l'orchestre inévitables en concert, les conditions sont donc très satisfaisantes pour apprécier pleinement l'interprétation exceptionnelle qu'en donne le chef. De l'introduction à la dernière note, tout est dosé avec justesse, les tempos semblent toujours être les plus justes, les effets ne sont jamais trop appuyés. Les nuances, la pulsation, les enchaînements sont parfaits et les atmosphères de chaque instant captivent de bout en bout l'auditeur.

 

      Leonard Bernstein

      Royal Concertgebow Orchestra                                                  1987

Enregistré live en octobre 1987 par Deutsche Grammophon, cet enregistrement de Bernstein est enthousiasmant, à la tête d'un orchestre sublime. Le chef offre un premier mouvement très lumineux et poétique, le deuxième est enlevé, avec des rythmes bien marqués mais pas excessivement appuyés. Seuls quelques effets un peu plus appuyés dans le finale ne s'imposaient pas nécessairement, même si cela correspond au style du chef. Pour autant ce dernier mouvement reste très impressionnant.

 

      Yevgeny Svetlanov

      Orchestre symphonique d’État de Russie                                1992

Si l'intégrale des symphonies de Mahler n'a pas suscité l'enthousiasme de la critique française, elle renferme pourtant de très grands moments. Certes, il s'agit d'une vision particulière, bien que la fougue du chef rappelle souvent celle de Bernstein. Tout d'abord les sonorités de l'orchestre sont très différentes de celles des orchestres allemands, viennois ou néerlandais, avec du vibrato aux cuivres et moins de rondeur dans le son. Mais la vision du chef ne peut laisser indifférent, notamment avec un troisième mouvement pris dans un tempo d'une extrême lenteur, avec un caractère assez sombre fascinant, ou un finale grandiose où le chef fait exploser l'orchestre comme rarement (même si en concert cela était encore plus impressionnant). La prise de son est un peu en deçà de ce qui se faisait à la même époque et manque de clarté.

 

Symphonie n°2

Cette deuxième symphonie connaît un processus de création assez long, avec un premier mouvement composé en 1888, constituant d'abord un morceau à part entière intitulé Totenfeier, et le finale achevé en 1894. La création, partielle, de la symphonie sous la direction de Mahler lui-même, ne rencontre pas un grand succès immédiat mais la symphonie devient assez vite reconnue et contribue, dans les années qui suivent, à la notoriété internationale de Mahler comme compositeur. C'est a priori la première des ses symphonies à être enregistrée (en 1924 par Oskar Fried) et a dû être enregistrée près de 200 fois jusqu'à aujourd'hui.

 

Otto Klemperer

Hilde Rössl-Majdan, Elisabeth Schwarzkopf

Philharmonia Orchestra                                                                      1962

Plusieurs enregistrements sont disponibles par ce chef, mahlerien réputé et ancien élève du compositeur. Après avoir gravé une première fois cette œuvre à laquelle il tenait tout particulièrement, le chef revient en studio pour effectuer ce magnifique enregistrement. C'est également avec cette symphonie qu'il fera ses tout derniers concerts. Il sait conduire l'orchestre pour garder toute la puissance de l'écriture orchestrale sans sombrer dans des excès clinquants et facilement assommants. Le live réalisé à Amsterdam en 1951 propose un premier mouvement plus rapide et plus nerveux, mais le son est plus précaire et la vision du chef dix ans plus tard atteint un équilibre entre l'engagement et la ferveur encore plus abouti.

 

Vaclav Neumann

Eva Randova, Gabriela Benackova

Orchestre philharmonique tchèque                                                1980

Si la puissance est légèrement moindre ici que chez Klemperer, la vision engagée et fougueuse du chef est une grande réussite dans cette œuvre qui peut facilement devenir pesante. Les couleurs de la Philharmonie tchèque, avec une certaine sécheresse dans l'articulation, mais aussi le vibrato typique des bois et cuivres, donnent des couleurs différentes mais particulièrement adaptées à l'univers de Mahler et à cette symphonie en particulier. Le chef est inspiré de bout en bout, avec une lecture acérée et aérée de l'œuvre, lecture très enthousiasmante.

L'une des grandes réussites au sein de l'intégrale des symphonies de ce compositeur réalisée à Prague par Vaclav Neumann. 

 

Symphonie n°3

 Bernard Haitink

 Maureen Forester

 Orchestre du Concertgebow Amsterdam                                    1966

Bernard Haitink est un chef malhérien réputé, qui a enregistré à plusieurs reprises les symphonies de Mahler. L'orchestre du Concertgebow d'Amsterdam compte également pour sa part une grande tradition d'interprétation des œuvres du compositeur. Tous les chefs qui se succèdent à sa tête laissent d'ailleurs immanquablement un témoignage des symphonies de Mahler. En outre, le chef a été longtemps à la tête de cet orchestre. 

La rencontre dans cette géniale symphonie est l'une des grandes réussites malhériennes et l'un des plus beaux disques du chef. Des premières notes aux cors jusqu'à l'apothéose finale du 6e mouvement, les couleurs sublimes chaudes et automnales de l'orchestre servent une direction fouillée et qui restitue toutes les facettes de l'œuvre : des éléments terrestres et telluriques à l'élévation divine des deux derniers mouvements, tout est dosé avec une grande maitrise et les climats successifs sont captivants. Le chef et en effet constamment inspiré et gère avec beaucoup de fluidité les différents changements d'atmosphère, notamment dans le 1er mouvement.

Enfin la prise de son est extraordinaire pour un enregistrement de 1966. Elle restitue parfaitement les couleurs si typiques de l'orchestre et les dynamiques sont parfaitement rendues sans saturation.

Un enregistrement incontournable dans la discographie malhérienne.

 

 Riccardo Chailly

 Petra Lang

 Orchestre du Concertgebow Amsterdam                                  2003

Le chef italien signe ici l'une des plus belles réussites de son intégrale des symphonies de Mahler. Il gère les changements d'atmosphère du premier mouvement avec beaucoup d'adresse, sans que chacun ne perde son caractère, ce qui assure ainsi un discours continu et cohérent. Les mouvements intermédiaires sont également bien caractérisés et passionnants. Enfin le finale est un sommet d'émotion et d'intensité. Les premières mesures des cordes, superbes de timbre et de nuances, bénéficient d'un choix de tempo totalement juste, ni trop rapide ni étiré à l'excès. Le crescendo ultime est bien amené et se ponctue par un point d'orgue final impressionnant qui illustre bien le sentiment d'ascension céleste du mouvement. Seul Svetlanov aura réussi à pousser l'orchestre encore un peu plus loin dans ce finale.

Enfin l'orchestre du Concertgebow offre des sonorités d'une richesse et d'une beauté extraordinaires. La prise de son est spectaculaire et rend totalement justice aux dynamiques et couleurs de cet orchestre exceptionnel.

 

 

Symphonie n°4

Créée à Munich en 1901 sous la direction du compositeur, cette œuvre a déconcerté le public d'alors par une écriture et un climat très différent de ses compositions précédentes plus imposantes et moins apaisées. Son succès a pourtant ensuite été croissant et a finalement donné lieu à plus de 200 enregistrements depuis le début des années 1930, ce qui ne laisse que l'embarras du choix, à l'égal des autres symphonies, même si toutes ne sont pas aisément disponibles. Il reste que les deux grands mahlériens que sont Bruno Walter et Otto Klemperer ont laissé des références vers lesquelles on pourra aller aisément.

 

Bruno Walter

Hilde Güden

Orchestre philharmonique de Vienne                                             1955

Cet autre disciple de Mahler, avec Klemperer, que fut Bruno Walter, a laissé divers témoignages de cette symphonie avec laquelle il présente une très forte affinité. C'est le live réalisé en 1955 avec la Philharmonie de Vienne qui apparaît comme la plus belle de ses interprétations dont on dispose aujourd'hui. L'orchestre est à son sommet pour les couleurs typiques de cette période, d'une chaleur et d'une rondeur incroyable. Et le chef démontre ici une souplesse dans les phrasés fascinante. Ainsi, toutes les atmosphères voulues par le compositeur s'enchainent ou s'entremêlent naturellement - folklore, poésie céleste, ironie morbide etc ... En outre, le mouvement lent - Ruhevoll - est d'une beauté sidérante, avec une émotion unique dans ces premières phrases aux cordes qu'il n'y a pas tout à fait dans d'autres des concerts du chef. Sans atteindre l'incarnation fragile et sublime d'Irmgard Seefried, en live avec Bruno Walter en 1950 à Salzbourg, Hilde Güden est néanmoins excellente dans le dernier mouvement.

L'un des très très grands témoignages disponibles de l'art de Bruno Walter.

Attention, il 'agit d'une bande radio de novembre 1955, les toux de spectateurs sont donc largement audibles.

 

Otto Klemperer

Elisabeth Schwarzkopf

Philharmonia Orchestra                                                                      1961

Le chef prend dans l'ensemble des tempos assez retenus et fait magnifiquement chanter l'orchestre. Il laisse ainsi se déployer les couleurs automnales de l'orchestre, avec des bois magnifiques et une sonorité de l'ensemble très ronde. Il crée en permanence un climat magique qui emmène l'auditeur hors du temps de bout en bout de la symphonie et pas uniquement dans le mouvement lent. Il traduit avec une justesse permanente le climat globalement lyrique et de détente qui prévaut pour cette symphonie. Même si la thématique de la mort n'est pas très loin, comme avec ce violon désaccordé du 2e mouvement (d'un ton par rapport au reste de l'orchestre), Klemperer maintient globalement un climat de sérénité dans chaque mouvement. Il ne cherche pas à accentuer les effets qui pourraient rompre l'unité de son interprétation qui prend clairement comme clef de voûte l'atmosphère de plénitude tranquille et infinie du 3e mouvement "Ruhevoll". Tout cela le chef le réussit à merveille et avec un naturel exceptionnel, aidé par un orchestre alors à son meilleur, accompagné de Schwarzkopf magnifique dans le finale, et une assez belle prise de son.

 

Symphonie n°5

 Kirill Kondrashin

 Orchestre symphonique de la télévision et radio d'URSS       1974

Le chef russe Kirill Kondrashin était un grand malhérien et a enregistré plusieurs symphonies avec la Philharmonie de Moscou. Et puis il a laissé un témoignage particulièrement exceptionnel de cette 5e symphonie, dans ce concert donné avec l'orchestre de la télévision d'URSS en 1974, quelles que soient les limites de cet orchestre. La tension est créée dès les premières notes de la trompette du premier mouvement jusqu'au finale. Le deuxième mouvement est particulièrement halluciné avec des cuivres aux intonations féroces. Le ton ironique du 3e mouvement est particulièrement saisissant, sans doute aussi grâce aux sonorités spécifiques de l'orchestre soviétique. Cela fait évidemment un peu penser à du Chostakovitch. Le célèbre et sublime adagietto est joué sans excès et avec peu de vibrato aux cordes, traversé par une sorte de nostalgie intériorisée très émouvante. Enfin le 5e et dernier mouvement garde une certaine unité, malgré une écriture échevelée, et sait éviter de sombrer dans un clinquant confus pour conserver la noirceur, la tension et l'ironie des mouvements précédents.

La prise de son est celle d'une bande radio des Pays de l'Est dans les années 1970, elle manque donc de relief et de profondeur. Elle permet néanmoins d'apprécier justement cette interprétation engagée et captivante.

 

 Riccardo Chailly

 Royal Concertgebouw Orchestra                                                    1997

On est d'abord saisi par la prise de son exceptionnelle qui nous met au cœur de l'orchestre dès les premières mesures. L'orchestre d'Amsterdam, l'un des plus somptueux au monde, présente une affinité particulière avec l'univers du compositeur, grâce à ses sonorités chaudes, veloutées et sombres, idéales. Riccardo Chailly est d'une très grande inspiration dans cette symphonie. Le premier mouvement est à la fois empreint d'une certaine solennité, pris dans un tempo retenu, d'une réelle nostalgie et d'un caractère tourmenté, en lien avec les autres mouvements. La tension du deuxième mouvement est idéalement rendue. Le mouvement lent dégage un sentiment de désespoir et de désolation très forts. Et  puis l'on entend toute la richesse de la partition, sans se perdre dans les détails au fil des ruptures, à l'instar de ce que l'on perçoit du finale.

 

Symphonie n°7

Cette symphonie a été composée entre 1904 et 1906, sur une période assez longue, ce qui expliquerait une partition relativement hétérogène entre les cinq mouvements, d'autant plus difficile à diriger et restituer auprès du public dans toute sa richesse. Elle n'a d'ailleurs connu qu'un succès d'estime lors de sa création en 1908 à Prague et au cours des années qui suivirent. Elle ne figure d'ailleurs toujours parmi les symphonies les plus données, sinon lors d'intégrales. Il y a néanmoins près de 110 enregistrements live ou studio répertoriés. 

 

 Otto Klemperer

 Philharmonia Orchestra                                                                   1968

Klemperer adopte des tempos relativement lents pour proposer une vision très sombre et une atmosphère pesante. Cela permet, jusque dans un dernier mouvement dont l'écriture est étonnamment triomphante, d'assurer une unité de ton à cette œuvre difficile. Le premier mouvement est particulièrement noir et il s'en dégage un sentiment inquiétant. Le scherzo est ici particulièrement grinçant et inquiétant. Dans le quatrième mouvement (Nachtmusik II), on trouve un mélange troublant entre la ligne mélodieuse et chatoyante du caractère "amoroso" avec la guitare et la mandoline et tel qu'indiqué dans son titre, avec des moments vraiment noirs et angoissants.

 

 Daniel Barenboim

 Staatskapelle Berlin                                                                           2005

Si Barenboïm ne figure pas parmi les chefs malhériens les plus habituels et reconnus, il a signé avec cet enregistrement une interprétation exceptionnelle de la septième symphonie. La richesse de la partition est fouillée dans tous ses recoins, sans que le discours ne se disloque. Car cette interprétation est d'abord portée par une urgence continue qui prend l'auditeur de bout en bout. L'orchestre est splendide et répond parfaitement au travail du chef sur le son, sur les couleurs, sur le rapport difficile entre tous les pupitres, ce qui participe du discours musical continu et cohérent pour une œuvre hétérogène mais captivante. 

 

Symphonie n°9

 Karel Ancerl

 Orchestre philharmonique tchèque                                              1966

L'interprétation du grand chef tchèque est tendue et sombre, tout au long des différents mouvements. Cette vision dramatique assure une cohérence inouïe dans une œuvre aux caractères changeants. Ainsi le deuxième mouvement et son caractère de danse est joué avec une grande noirceur, tout comme le denier mouvement qui est avant tout sombre, encore tourmenté dans le chant même des cordes. Le chef joue aussi avec les couleurs typiques de la Philharmonie tchèque de l'époque, mais en accentuant d'abord les sons âpres, rugueux pour servir sa vision de l'œuvre, une vision noire mais beaucoup plus habitée, avec aussi un peu de nostalgie, que celle de Klemperer qui offre pourtant une direction sur un registre proche.

Une interprétation d'une force exceptionnelle et particulièrement marquante. La prise de son est satisfaisante et permet d'apprécier les couleurs voulues par le chef, même si l'enregistrement date des années 60 et n'a de ce fait pas la dynamique et la profondeur des prises de son actuelles.

 

 Claudio Abbado

 Berliner Philharmoniker                                                                   1999

Abbado s'avère, dans cet enregistrement live effectué à Berlin, particulièrement inspiré de bout en bout. Il propose une vision lumineuse, riche et pleine d'émotion. Le début du premier mouvement n'est ainsi pas sans rappeler, avec une pointe de nostalgie, le premier mouvement de la 4e symphonie. Il sait laisser l'orchestre déchaîner les forces au cours du premier mouvement, tout en préservant la fluidité du discours musical et en évitant tout excès clinquant dans les paroxysmes des passages enflammés. Le choix des tempos est juste, tout particulièrement dans le 2e mouvement pris à un tempo plus allant que dans la plupart des autres interprétations. Il trouve ici parfaitement le ton ironique de danse allemande, appuyé mais sans lourdeur extrême. Le rondo est enflammé et surtout le finale dégage une grande intensité émotive, jusqu'aux ultimes notes jouées avec un pianissimo incroyable, aux limites du silence.

La prise de son du live est excellente même si quelques toux se font malgré tout entendre.